Le chèque, la véritable exception française

La Banque centrale européenne (BCE) vient de rendre publique les statistiques 2013 relatives aux paiements scripturaux. 100 milliards de paiements ont ainsi été effectués l’an passé dans l’Union européenne en 2013. Un chiffre en hausse de 6% par rapport à 2012.

Les paiements par carte bancaire s’y taillent la part du lion, puisqu’ils représentent 44% de ce total, en hausse de près de 10%. « Leur nombre [s’établit] à 43,6 milliards, pour une valeur totale de 2 200 milliards d’euros, soit une valeur totale de 49 euros environ par transaction », commente la BCE dans un communiqué.

Il faut dire que le nombre de cartes en circulation dans l’Union européenne progresse : 760 millions en 2013, soit 3% de plus qu’en 2012. « La population totale de l’UE étant à peu près de 508 millions, cela [représente] environ 1,5 carte de paiement par habitant », calcule la BCE. Pourtant, dans le même temps, le nombre de distributeurs automatiques de billets (DAB) baisse de 0,2%, pour s’établir à 430.000, tout comme le nombre de terminaux dans les points de vente : 9,1 millions (-1,9%).

Le nombre de virements augmente également de 3,6%, à 26,5 milliards d’opération. Ils représentent 27% des paiements effectués en 2013 dans l’UE, devant les prélèvements (24%).

Le chèque, la véritable exception française

Dans ce contexte, la France cultive toujours une certaine originalité. L’usage de carte bancaire y reste très important : elle représente 49,54% des paiements en 2013, en hausse de 2,64%, ce qui place l’Hexagone dans le top 10 européen, dominé par le Danemark (71,80%), le Portugal (67,63%) et l’Estonie (66,87%). A l’inverse, les Français recourent toujours très peu aux virements (17,12% des paiements, en légère baisse, contre 80% en Roumanie, par exemple) et assez peu aux prélèvements (19,01%, contre 49,82% en Allemagne).

Mais la véritable exception française réside toujours dans le nombre très élevé de règlements par chèque. Il représente toujours 13,58% des paiements effectués en 2013, en baisse d’à peine 2% par rapport à 2012. Son usage a pourtant disparu ou quasiment disparu dans la majorité des pays de l’Union européenne, à l’exception de Chypre (16,38%) et surtout Malte (26,28%).


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