American Express essuie les plâtres en France.
Comme le craignaient les banques, le passage des
prélèvements nationaux au format européen Sepa (espace unique de
paiement en euros) n'est pas une mince affaire pour les entreprises.
Révélées par « L'Agefi », les difficultés d'American Express France
montrent qu'il vaut mieux se préparer bien avant le 1 er février 2014, date limite de validité pour les prélèvements nationaux.
Lors de sa migration fin mars, l'émetteur de cartes n'a pas pu prélever les montants dus par quelque milliers de clients. « La
banque qui passe pour nous les demandes de prélèvements aux
établissements bancaires de nos clients en a rejetées certaines pour des
raisons techniques », confirme Hélène Duneigre, responsable du
marketing pour les porteurs individuels de cartes American Express en
France. Depuis fin mai, le problème est résolu, mais tous les paiements
n'ont pas encore été recouvrés. Ce bug « a un coût de trésorerie et de temps », reconnaît Hélène Duneigre.
Le dernier moment
Ce
temps pourrait manquer aux entreprises tentées de migrer au dernier
moment. Avec à peine 1 % des prélèvements passés en Sepa mi-avril, les
banques pourraient devoir étudier en dernière minute une telle masse de
rejets que les retards de paiement risquent de se multiplier.
Le
format Sepa oblige l'entreprise créancière à obtenir du client une
autorisation de prélèvement signée, à produire en cas de litige. Après
deux ans de tests, EDF
a choisi l'établissement de paiement Slimpay pour gérer ce processus
auprès de ses nouveaux clients. Il traite aussi les mandats de SFR et de
la Sanef. Son service formalise l'accord par une signature électronique
par téléphone ou Internet. Le consentement du consommateur est assuré
par la réception sur son mobile d'un code secret unique qu'il restitue
ensuite.
« Certaines entreprises sont tentées de se satisfaire de l'obtention
d'un relevé d'identité bancaire (RIB) pour justifier un prélèvement,
mais le formalisme de notre solution permet d'éviter les litiges. Et
Sepa abolissant les frontières, la seule utilisation du RIB pourrait
ouvrir la porte à de la fraude », prévient Jérôme Traisnel, directeur général de Slimpay.
Ninon Renaud, Les Echos
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